L’instant paraît presque irréel tant il a été rêvé, mais c’est pourtant vrai : The Merge est arrivé, et avec lui la promesse d’un nouveau futur pour Ethereum.
Les mises à jour Bellatrix et Paris se sont sont passées sans encombre, faisant ainsi de la célèbre blockchain un nouvel arrivant dans le monde merveilleux du Proof-of-Stake. Mais si certains en doutaient encore, il convient de rappeler que les frais de transaction ne changeront pas de si tôt. Et si vous vous demandez quand, on a un début de réponse !
Bien que partiellement résolu par les solutions de Layer 2, le scaling reste le principal problème d’Ethereum. Les frais de transaction tristement célèbres de 2020/2021 reviennent à l’esprit, et les solutions mineures avancées par les équipes de Vitalik Buterin n’ont pas apporté de solution définitive. Le créateur déclarait, en juillet dernier : « Aujourd’hui, Ethereum peut gérer entre 15 et 20 transactions par secondes. Le nouvel Ethereum, en incluant les rollups et le sharding, pourrait gérer 100 000 transactions par secondes« .
L’idée est séduisante, et est déjà en cours de concrétisation : plusieurs équipes dédiées travaillent au sein de la fondation Ethereum, chacune sur des solutions spécifiques au problème commun qu’est le sharding.
La première solution est le proto-danksharding, qui devrait arriver en milieu d’année prochaine. Il permettra au blocks validés sur Ethereum de contenir beaucoup plus de données, et donc de transactions ; ces dernières seront, par effet de rebond, jusqu’à cent fois moins chères sur les Layers 2 ! Même si tout cela reste encore théorique, on est possiblement face à de belles perspectives d’avenir.
Vous pouvez découvrir plus de détails dans la présentation officielle de Vitalik :
Viendra ensuite le danksharding, qui sera une version plus évoluée et aboutie de celle décrite précédemment. Concrètement, les validateurs pourront uniquement utiliser un extrait des données nécessaires pour accélérer les transactions. Last but not least, la fonctionnalité de proposer builder separation (PBS) permettra de traiter plus efficacement les blocs.
Il faut bien comprendre que, ironiquement, les solutions de Layer 2 rendent tout l’écosystème Ethereum plus délicat à gérer : ces blockchains secondaires traitent les données et les réinjectent dans le réseau principal, entraînant ainsi un afflux massif de données. Les solutions précédentes permettront donc une meilleure communication entre toutes les blockchains concernées, et donc des frais réduits.
A l’heure actuelle, la Fondation Ethereum n’a pas donné de date précise pour ces ajouts, mais on connaît déjà leurs noms, plus sexy les uns que les autres : The Surge, The Verge, The Purge et The Splurge. Tous ces éléments se suivront pour composer ce fameux « Ethereum 2.0« , qui est un projet à venir sur plusieurs années.
En attendant, il faudra continuer à raquer pour les frais !