L’adoption de Bitcoin par le Salvador en tant que monnaie légale n’était qu’un début : dès novembre dernier, le gouvernement annonçait la création d’une « Bitcoin City« , utilisant l’énergie volcanique pour miner la précieuse ressource.
Bien entendu, un tel projet est légèrement coûteux, surtout pour un pays comme le Salvador ; c’est pour ça qu’en novembre dernier, le président Nayib Bukele a annoncé l’émission de bons sur la blockchain Bitcoin, avec un rendement de 6,5%. La décision en elle-même est énorme, car le recherche de financements en-dehors des marchés classiques a de quoi agacer certains – le FMI s’était d’ailleurs montré ouvertement hostile à cette annonce.
La mise en branle de ce plan était prévue pour le mois de mars, mais Alejandro Zelaya, le ministre des finances salvadorien, a déclaré lors d’une émission télévisée qu’un léger décalage allait se faire. La raison ? L’invasion de l’Ukraine par la Russie, qui déstabilise fortement les marchés financiers et a des effets incertains mêmes sur les crypto-monnaies. Zelaya a précisé : « Je ne pense pas que ça soit le moment. Les planètes ne sont pas alignées« .
Il faudra donc attendre quelques semaine supplémentaires, une date devant devant être annoncée prochainement. Les bons seront émis par La Geo, une entreprise d’énergie géothermique possédée par l’Etat. A l’heure actuelle, aucun planning public n’a été dévoilé quant au début et l’avancée des travaux, mais on espère que les choses progresseront à un bon rythme !
Pour rappel, 50% des revenus issus de cette levée de fonds seront utilisés pour financer Bitcoin City, l’autre moitié étant ajoutée à la trésorerie étatique. Le président Bukele n’a pas précisé si les crypto-monnaies détenues par le gouvernement engrangeaient des intérêts, mais le cas échéant, le Salvador pourrait déjà être assis sur une réserve conséquente.
Et avec l’arrivée de cette nouvelle ville, le pays d’Amérique du Sud s’affiche désormais comme un membre sérieux du monde financier de demain !