Il n’est pas faux de dire que Juno, qui se voulait être l’équivalent d’Ethereum pour l’écosystème Cosmos, a fait les frais de ce bear market. En plus du prix de son token qui ne cesse de chuter, les projets peinent à décoller sur Juno – on notera toutefois que l’exchange décentralisé Wynd semble avoir posé ses valises durablement, ce qui est une bonne chose.
Malgré tout cela, les développeurs de Juno ne perdent pas espoir et viennent de définir un nouveau cap pour leur bébé, en trois points.
Le premier est la Mesh Security, une fonctionnalité qui permettra a plusieurs réseaux Layer 1 de partager une même sécurité. Fin 2022, 75% des validateurs de Juno opéraient sur Osmosis, tandis que 72% des validateurs d’Osmosis validaient aussi Juno. Le constat s’est alors établi de lui-même : que les deux chains se partagent leurs sets de validateurs pour une meilleure sécurité, mais aussi une synergie poussée à son paroxysme. Il est également important de noter que les stakers d’un token recevront des récompenses du second, ce qui offrira de meilleurs yields ; si aucune date précise n’a été annoncée pour la Mesh Security, on espère voir son déploiement d’ici cet été !
Le deuxième point voulu par les développeurs concerne la gouvernance, qui va quitter le schéma classique du Cosmos pour se reposer sur DAO DAO. Outil le plus populaire et puissant créé sur Juno, ce système de Decentralized Autonomous Organisation a déjà été utilisé par des dizaines de groupes/entreprises/organisations ; l’idée est donc que les utilisateurs de Juno puissent s’exprimer encore plus largement via cette dApp.
Last but certainement not least, le troisième point est celui de la technologie – ou plutôt des technologies. Alors que sa v14 a été déployé il y a quelques jours à peine, Juno vise encore plus haut en promettant une meilleure utilisation de CometBFT, afin d’accélérer la productions de blocs et donc d’avoir des transactions plus rapides. De nouveaux modules CosmWasm permettront également aux développeurs d’écrire des smart contracts en Rust plutôt qu’en Golang (relativement peu utilisé), et parfois d’accéder à des éléments spécifiques du Cosmos SDK afin d’optimiser leur travail ; ce dernier point sera soumis au vote de la communauté au cas par cas, grâce à, justement, l’utilisation de DAO DAO. Ces objectifs permettront également à CometBFT et au Cosmos SDK de recevoir les retour et contributions des développeurs, ce qui est une excellente chose.